Chronique disques :

- Regis Huby - "Simple Sound"
Régis Huby cherche à développer une parole musicale authentique, intérieure. Simple Sound est un magnifique exemple d’une composition aboutie, raffinée et épurée. La collaboration avec Alain Grange, Bruno Chevillon, Olivier Benoît, Catherine Delaunay et Roland Pinsard est remarquable d’unité.
“Ils ont en commun l’envie de rapprocher des espaces disjoints: le Jazz, la musique contemporaine, les grands minimalistes. Peut-être sont-ils en train de créer l’impossible, une globalisation heureuse. Voici l’oeuvre de joie, l’opus qui transgresse la nocive hiérarchie des genres. “ (Guy Darol, Jazzmag)
- ONJ - Sylvain Siclier - Le Monde - 21 juin 2002
- Yllen 5 - Noël Tachet - Improjazz N° ?

Régis Huby - "Simple Sound"- 2008

Régis Huby cherche à développer une parole musicale authentique, intérieure. Simple Sound est un magnifique exemple d’une composition aboutie, raffinée et épurée. La collaboration avec Alain Grange, Bruno Chevillon, Olivier Benoît, Catherine Delaunay et Roland Pinsard est remarquable d’unité.
“Ils ont en commun l’envie de rapprocher des espaces disjoints: le Jazz, la musique contemporaine, les grands minimalistes. Peut-être sont-ils en train de créer l’impossible, une globalisation heureuse. Voici l’oeuvre de joie, l’opus qui transgresse la nocive hiérarchie des genres. “

Guy Darol, Jazz magazine

disque - ONJ - " Charmediterranéen" - ECM/Universal Music - 2002

Le violoncelliste italien Paolo Damiani aura mené sur scène, et maintenant sur disque, la première étape de son projet à la tête de l'Orchestre national de jazz (ONJ), le programme Charmediterranéen, avant l'arrêt prématuré de la formation. Juxtaposition d'influences (musiques traditionnelles de la Méditerranée, emprunts à la musique baroque comme au jazz-rock, détournement du big band...), la musique de l'ONJ Damiani a été écrite par les saxophonistes Gianluigi Trovesi et François Jeanneau, le joueur d'oud Anouar Brahem ou le directeur musical. Damiani réussit pleinement à trouver une unité dans le son de l'orchestre et à générer l'engagement des musiciens. Les quinze compositions, réunies en suites orchestrales, ont beau mettre en jeu des mouvements complexes, elles apparaissent toutes d'une grande évidence et traduisent l'attention portée à l'expression collective des musiciens. Il sera toujours temps de regretter plus tard les espaces sonores et subtilités d'approche de cet ONJ.

Sylvain Siclier - Le Monde - 21 juin 2002

disque - Yllen 5 - Emil 13 - 2002 - chronique CD : LES TRENTE GLORIEUSES

Emil 13 / LE 004 - Dist. Improjazz - Olivier Benoit :g ; Pierre Boespflug : p ; François Guell : as ; René Le Borgne : perc ; Thierry Madiot : tb

"Trois photos des années 50 figurent sur la pochette : une usine au bord d’une rivière sous un ciel chargé d’orage, la sortie d’une usine et une photo de classe. Le quintet produit une musique bruitiste très dense qui évoque l’atmosphère de la Lorraine de l’époque. C’est, pour les musiciens comme pour l’auditeur, un exercice de concentration, une exploration, un arrachement qui tente d’aller droit au système nerveux, à la recherche de ce qu’il y a avant toute idée, toute élaboration ; restent la sûreté du corps rodé à l’instrument, le contrôle instinctif des muscles. Les musiciens ne s’écoutent pas à proprement parler ; ils construisent, portés par l’ensemble, chacun apportant sa strate mémorielle (Faulkner, Le Bruit et la fureur). De ces discours musicaux se forment des phrases, des morceaux : la musique que laissent derrière eux les mots de la poésie, de la littérature ; l’absence de sens que le langage ordinaire, la communication essaie péniblement, hystériquement, de dissimuler."

Noël Tachet - Improjazz N°?

(...)
J’espère ne pas oublier non plus, et pour des raisons inverses, l’oasis du concert de Jean-Luc Cappozzo (tp, flh), Olivier Benoit (gt) et Eric Brochard (cb). Cette écoute attentive, ce mutuel respect sans condition, cet espace partagé, cette vibration de l’instant et cette rémanence longue de l’émotion, cet oubli de la musique pour la laisser se faire, il y a lieu de les propager autant qu’il sera possible.

Eric Brochard, entretient une activité incessante, sollicite sans cesse son instrument et le trio, le butine. Le trompettiste dit, formule, va droit à l’expression de l’âme avec un sourire qui fait croire que c’est tout naturel. Le guitariste fait, il est dans le doigté — figure de bluesman abstrait, il connaît son instrument dans les moindres recoins, comme on connaît un être humain — homme d’orchestre, il jette de petits cailloux dans l’eau pour en lire et diriger les ondes.

Noël Tachet - Improjazz N? - septembre (?) 2006